14 de julio de 2010

Photographie de la nouvelle Russie, 1990- 2010

Lunas de TISHKOV:


"De la photographie russe, on connaît essentiellement les prodigieux travaux avant-gardistes menés par Alexander Rodtchenko, El Lissitzky, Gustav Kloutsis et la revue Lef, sous la forme de photomontages à la gloire du bolchevisme, et de photographies relevant de la Nouvelle Vision, plongées, contre-plongées, plans rapprochés, obliques, fragmentations, etc. Mais aussi, hélas, les produits formatés du réalisme socialiste, lorsque Staline prit le pouvoir et liquida toutes les avant-gardes au profit d'un art et d'une photographie dont la seule fonction était de glorifier le régime et le Petit Père des Peuples.
Pendant des décennies, ce fut le silence, l'oppression, la chape de plomb, même si on peut imaginer que certains eurent le courage, au risque de leur vie, de résister. Ce n'est qu'avec la Perestroïka, à la fin des années quatre-vingt, qu'apparut enfin au grand jour un art non-officiel, émanant de la culture underground. L'individu l'emporta peu à peu sur le collectif, tandis que tout était à réinventer : nouvelles formes, nouvelles thématiques, nouveaux modes d'expositions, dans les journaux, les galeries, les Biennales, à l'étranger enfin. Il devenait urgent de se défaire des vieux oripeaux idéologiques, d'affronter le vrai visage de la Russie, loin des mirages du communisme dur, loin des discours officiels formatés, et d'en rendre compte par l'image.
Le documentaire - parce qu'il se veut une lecture fidèle de la réalité - fut incontestablement l'une des formes visuelles privilégiées, ainsi que la Street Photography, qui rendait compte, dans une sorte de vivante immédiateté, du flux énergique des villes russes. Citons Alexander Abasa, Yevgeny Kondatov, Yuri Kozyrev, Vladimir Mishukov, Georgy Pervov, Valeri Schchekoldin, Vladimir Siomin, Aleksander Sliusarev, Vladimir Viatkin, Mikhail Yevstafiev, et peut-être surtout Igor Mukhin, qui se montre particulièrement attentif à la dialectique complexe entre les vestiges d'un communisme défunt et l'émergence agressive d'un capitalisme libéral très offensif, de même qu'aux paysages urbains, aux gens, aux visages et aux plus jeunes".
Maison Européenne de la Photographie (hasta finales de agosto 2010)

Siempre es un placer visitar este lugar. En esta ocasión me entretuve bastante tiempo en esta exposición sobre la realidad de Rusia, desconocida y antigua en su tímida modernidad.

PERVOV:

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